La lettre et le récit de guerre dans les Mémoires d’Ancien Régime
Cahier d'histoire culturelle n°15
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- 15€ |
- Fonds ancien |
- 157 pages
La douleur, qu’il s’agisse de la sienne ou de celle des autres, est l’une des thématiques majeures de l’art épistolaire. Lorsqu’il s’agit de la douleur physique et de ses manifestations, médecine et philosophie s’y croisent, notamment lorsqu’il est question de rechercher des remèdes. La souffrance morale est aussi traitée, dans une perspective qui embrasse à la [...]
Dans les lettres que nous a léguées l’Antiquité gréco-romaine comme dans les correspondances plus récentes, l’histoire est présente sous différents aspects, liés à l’ambiguïté du mot « histoire », qui désigne la connaissance du passé humain aussi bien que ce passé lui-même. La présence de l’histoire dans l’épistolaire est donc celle des historiens et du genre historique, mais aussi celle des événements : événements du passé, qui c[...]
La lettre, lieu d’échange et de dialogue, traditionnellement définie depuis Cicéron comme une « conversation entre amis séparés », peut également offrir un espace privilégié à l’expression des antagonismes — malentendus, différends, âpres controverses. Croiser la notion d’épistolaire avec celle de conflit et de polémique amène alors à repenser avec une acuité particulière la signification de la lettre. Un premier aspect important concern[...]
La lettre, discours adressé à une personne ou à un ensemble de personnes, est souvent le lieu de suggestions, d’avertissements ou d’exhortations, quand l’épistolier écrit pour influer sur la pensée et le comportement de son correspondant, ou même assume le rôle de directeur de conscience. Cette fonction de l’écriture épistolaire – conseiller, diriger, prescrire – invite à examiner plus précisément la relation au destinataire, la figure d’autorité que construit la l[...]
Quel rôle la lettre joue-t-elle par rapport à l’œuvre ? Quelle figure de l’auteur les lettres qui commentent une œuvre en cours ou achevée montrent-elles ? Enfin quelle relation l’auteur entretient-il avec son œuvre et avec lui-même, à travers cet autre type d’écrit qu’est la lettre ? La lettre n’est-elle alors qu’un mode mineur d’écriture, qui reste « à l’ombre » de l’œuvre ? Ou bien l’épistolaire est-il pour l’auteur une forme d’écriture émancipée[...]
La liberté de rire peut aller de l’allusion moqueuse à la provocation transgressive. Quel est précisément, en matière d’écriture épistolaire, l’effet recherché et produit d’un trait d’esprit, d’un détail comique ou d’une raillerie, selon la situation de l’épistolier et son rapport au destinataire, qu’il soit individualisé ou générique ?
Cet ouvrage collectif propose d’explorer, à travers ses vingt-cinq études, les enjeux et les modalités de la plai[...]