En 1949, les éditions Cocorico lancent sur le marché de l’édition pour la jeunesse une collection de petits albums colorés et bon marché qui vont enchanter les enfants du baby-boom : les « Petits Livres d’or », des importations américaines aux couleurs chatoyantes et aux histoires positives et enjouées. Plébiscités par les enfants, les albums connaissent un succès immédiat, et la collection est rapidement imitée par la concurrence. Inaugurant l’usage de l’off set dans l’édition pour la jeunesse, les Petits Livres d’or insufflent à la création d’albums un souffle nouveau. C’est aussi un nouveau circuit économique qu’explore la collection populaire, faisant entrer l’édition française pour la jeunesse dans une logique internationale. L’accueil critique est pourtant contrasté : enthousiaste au lancement de la collection, il est bientôt marqué par l’anti-américanisme d’une partie du monde éducatif. Qui se cache derrière la société « Cocorico », et quels rôles jouent respectivement les maisons Flammarion (éditrice des célèbres « Albums du Père Castor » depuis 1931) et Hachette (l’éditeur de Mickey) dans l’histoire de cette collection ? Quels enjeux porte le livre pour enfants dans la France de la guerre froide ? De l’immédiat après-guerre au milieu des années 1960, l’aventure des Petits Livres d’or fait entrer l’édition pour la jeunesse dans une nouvelle ère, de l’artisanat vers la société des loisirs et de la production de masse.
Ils en parlent
“Outre cette plongée stimulante dans la collection, l’intérêt du livre de Cécile Boulaire réside dans le rapport qu’elle établit entre cette production pour la jeunesse et le contexte de la guerre froide.”
Christa DELAHAYE, La Revue des livres pour enfants, n°289, pages 78-79
(...) une analyse extrêmement fine qui réconcilie, à travers l’étude d’une collection pour enfants produite en masse et vendue au coin de la rue, analyse littéraire et histoire culturelle.
Sylvain LESAGE, N°260 (juillet-septembre 2017)
“Voilà un ouvrage qui s’intéresse au contenu idéologique de certains livres pour enfants pour la période 1949-1991 dans le domaine de la littérature mis à disposition en langue française.” [lire la suite…]
Grégoire de Tours, Vos critiques de livres d’Histoire
“Si la guerre froide ne crée pas tout elle s’insinue partout, y compris dans la littérature enfantine, à travers l’exemple des Livres d’or de Georges Duplaix. La guerre des adultes s’imprime dans la culture de la nouvelle génération.” [lire la suite…]
France Culture - La fabrique de la Guerre Froide
Sommaire
Remerciements
Introduction
1. Une collection de « grands » livres pour les bambins ?
Des livres d’images
Une littérature pour l’oral
2. Des récits bien construits
Deux contes
Récits du quotidien
3. Un univers de créateurs exceptionnels
Margaret Wise Brown & Garth Williams
Ludwig Bemelmans
Dorothy Kunhardt
4. Raconter en images
Des albums joyeux
Un monde harmonieux
Des albums du mouvement
Points de vue sur le monde
Des mises en pages « narratives »
Des albums individualistes ?
5. Les Little Golden Books, une aventure américaine
Les débuts de l’Artists and Writers Guild
Succès de Rojankovsky
Simon & Schuster
Lancement des « Little Golden Books »
6. La création de Cocorico dans un contexte de concurrence
Une création confidentielle
Le rôle de Georges Duplaix
Un lancement pour les étrennes 1950
Une concurrence immédiate
Création des « Albums roses »
7. Fabriquer des albums dans l’immédiate après-guerre
Fabriquer des « Albums du Père Castor »
Fabriquer des « Petits Livres d’or »
8. Georges Duplaix, un éditeur transatlantique
Une vie d’artiste
Georges Duplaix auteur-illustrateur
Georges Duplaix éditeur
Tibor Gergely
9. Rojan au cœur de deux histoires
Rojan, illustrateur phare des « Albums du Père Castor »
Les relations se tendent
Rojan dans la guerre
Émigration
Rojan aux « Little Golden Books »
Georges Duplaix jeune éditeur
« Tall Books » chez Harper & Brothers
War Production Board
Rojan et Duplaix
10. Des albums américains pour les enfants du baby-boom
Gustaf Tenggren et les artistes du dessin animé
Une croissance rapide
Une Amérique blanche, moderne, fortunée
Bank Street School
Le meilleur des « Little Golden Books » pour les petits Français
11. Un accueil contrasté sur fond de guerre froide
Bon accueil d’une collection flatteuse
Contexte américanophile
Une attention soupçonneuse aux publications enfantines
Contexte américanophobe
Contexte de guerre froide et Batailles du livre
Le Comité de défense de la littérature et de la presse pour la jeunesse
12. Georges Duplaix, un homme aux multiples facettes
Guerre froide culturelle
Le Congrès pour la liberté de la culture
Le rôle de la CIA
Georges Duplaix, un homme de réseaux
Cocorico et le plan Marshall
13. Après les « Petits Livres d’or »
Georges Duplaix chez Hachette
Les Éditions graphiques internationales
Hachette-Western et les albums Disney
Les « produits dérivés »
Épilogue
Conclusion
Bibliographie
39,00 €
En stock
Les petits livres d’or
En 1949, les éditions Cocorico lancent sur le marché de l’édition pour la jeunesse une collection de petits albums colorés et bon marché qui vont enchanter les enfants du baby-boom : les « Petits Livres d’or », des importations américaines aux couleurs chatoyantes et aux histoires positives et enjouées. Plébiscités par les enfants, les albums connaissent un succès immédiat, et la collection est rapidement imitée par la concurrence. Inaugurant l’usage de l’off set dans l’édition pour la jeunesse, les Petits Livres d’or insufflent à la création d’albums un souffle nouveau. C’est aussi un nouveau circuit économique qu’explore la collection populaire, faisant entrer l’édition française pour la jeunesse dans une logique internationale. L’accueil critique est pourtant contrasté : enthousiaste au lancement de la collection, il est bientôt marqué par l’anti-américanisme d’une partie du monde éducatif. Qui se cache derrière la société « Cocorico », et quels rôles jouent respectivement les maisons Flammarion (éditrice des célèbres « Albums du Père Castor » depuis 1931) et Hachette (l’éditeur de Mickey) dans l’histoire de cette collection ? Quels enjeux porte le livre pour enfants dans la France de la guerre froide ? De l’immédiat après-guerre au milieu des années 1960, l’aventure des Petits Livres d’or fait entrer l’édition pour la jeunesse dans une nouvelle ère, de l’artisanat vers la société des loisirs et de la production de masse.
Ils en parlent
“Outre cette plongée stimulante dans la collection, l’intérêt du livre de Cécile Boulaire réside dans le rapport qu’elle établit entre cette production pour la jeunesse et le contexte de la guerre froide.”
Christa DELAHAYE, La Revue des livres pour enfants, n°289, pages 78-79
(...) une analyse extrêmement fine qui réconcilie, à travers l’étude d’une collection pour enfants produite en masse et vendue au coin de la rue, analyse littéraire et histoire culturelle.
Sylvain LESAGE, N°260 (juillet-septembre 2017)
“Voilà un ouvrage qui s’intéresse au contenu idéologique de certains livres pour enfants pour la période 1949-1991 dans le domaine de la littérature mis à disposition en langue française.” [lire la suite…]
Grégoire de Tours, Vos critiques de livres d’Histoire
“Si la guerre froide ne crée pas tout elle s’insinue partout, y compris dans la littérature enfantine, à travers l’exemple des Livres d’or de Georges Duplaix. La guerre des adultes s’imprime dans la culture de la nouvelle génération.” [lire la suite…]
France Culture - La fabrique de la Guerre Froide
Sommaire
Remerciements
Introduction
1. Une collection de « grands » livres pour les bambins ?
Des livres d’images
Une littérature pour l’oral
2. Des récits bien construits
Deux contes
Récits du quotidien
3. Un univers de créateurs exceptionnels
Margaret Wise Brown & Garth Williams
Ludwig Bemelmans
Dorothy Kunhardt
4. Raconter en images
Des albums joyeux
Un monde harmonieux
Des albums du mouvement
Points de vue sur le monde
Des mises en pages « narratives »
Des albums individualistes ?
5. Les Little Golden Books, une aventure américaine
Les débuts de l’Artists and Writers Guild
Succès de Rojankovsky
Simon & Schuster
Lancement des « Little Golden Books »
6. La création de Cocorico dans un contexte de concurrence
Une création confidentielle
Le rôle de Georges Duplaix
Un lancement pour les étrennes 1950
Une concurrence immédiate
Création des « Albums roses »
7. Fabriquer des albums dans l’immédiate après-guerre
Fabriquer des « Albums du Père Castor »
Fabriquer des « Petits Livres d’or »
8. Georges Duplaix, un éditeur transatlantique
Une vie d’artiste
Georges Duplaix auteur-illustrateur
Georges Duplaix éditeur
Tibor Gergely
9. Rojan au cœur de deux histoires
Rojan, illustrateur phare des « Albums du Père Castor »
Les relations se tendent
Rojan dans la guerre
Émigration
Rojan aux « Little Golden Books »
Georges Duplaix jeune éditeur
« Tall Books » chez Harper & Brothers
War Production Board
Rojan et Duplaix
10. Des albums américains pour les enfants du baby-boom
Gustaf Tenggren et les artistes du dessin animé
Une croissance rapide
Une Amérique blanche, moderne, fortunée
Bank Street School
Le meilleur des « Little Golden Books » pour les petits Français
11. Un accueil contrasté sur fond de guerre froide
Bon accueil d’une collection flatteuse
Contexte américanophile
Une attention soupçonneuse aux publications enfantines
Contexte américanophobe
Contexte de guerre froide et Batailles du livre
Le Comité de défense de la littérature et de la presse pour la jeunesse
12. Georges Duplaix, un homme aux multiples facettes
Guerre froide culturelle
Le Congrès pour la liberté de la culture
Le rôle de la CIA
Georges Duplaix, un homme de réseaux
Cocorico et le plan Marshall
13. Après les « Petits Livres d’or »
Georges Duplaix chez Hachette
Les Éditions graphiques internationales
Hachette-Western et les albums Disney
Les « produits dérivés »
Épilogue
Conclusion
Bibliographie
39,00 €
En stock