Le corps du gourmand

D'Héraclès à Alexandre le Bienheureux

Table des matières

Introduction

Karine Karila-Cohen & Florent Quellier

Signature anatomique du gourmand

Gourmands et gloutons dans les sources physiognomoniques antiques
Jérôme Wilgaux

Entre le ventre et la gueule, dans la culture médiévale
Massimo Montanari & Ilaria Prosperi

Du ventre au palais. Le corps du gourmand dans les traités de civilité
Florent Quellier

Corpulence du gourmand

Héraclès, ce gourmand
Robin Nadeau

Les gourmands grecs sont-ils bien en chair ?
Karine Karila-Cohen

Trop gourmand ? Le corps obèse dans l'iconographie médiévale
Danièle Alexandre-Bidon

Personnifier une gourmandise particulière : le corps de l'amateur de bière dans l'art français de la seconde moitié du XIXe siècle
Frédérique Desbuissons

Corps et gourmands dans le cinéma italien de 1970 à 2000
Cristina Bragaglia

Un corps (dé)réglé

Vomir pour le plaisir à Rome
Christophe Badel

Le moine glouton et son corps dans les discours réformateurs (début du IXe siècle-début du XIIIe siècle)
Isabelle Rosé

Le cuisiner gourmand au XVIe siècle, lecture iconographique
Valérie Boudier

Le corps du gourmand comme métaphore politique

Le corps gourmand dans la comédie antique
John Wilkins

Oublier la politique pour la gourmandise. Les lettres de Cicéron à Papirius Paetus (46 av. J.-C.)
Laure Passet

Obèses et dévoreurs : le corps dans la caricature politique
Annie Duprat

L'Oblomov de Nikita Mikhalkov, ou la rondeur comme expression de la « russitude » réaffirmée
Cécile Vaissié

Conclusions : une histoire du corps du gourmand

Bruno Laurioux

SOMMAIRE

Le corps du gourmand

D'Héraclès à Alexandre le Bienheureux

Gosier, ventre, lèvre, joues, palais… quelles parties du corps révèlent le gourmand dans la culture européenne ? Notre société lipophobe nous poussera sans doute à souligner l’embonpoint du personnage qui contrevient aux règles de la diététique. Mais l’on pourra aussi scruter ses manières de table et sa gestuelle. Selon que la gourmandise est pensée comme le goût de la bonne chère ou comme le péché de goinfrerie, on valorisera ou dénigrera la corpulence et les attitudes du gourmand. Le gourmet sait choisir les plats, maîtrise tout un art de vivre, tandis que le goinfre se comble la panse en cachette ou sans tenir compte des règles de civilité. On voit par là que le corps du gourmand se construit dans un subtil jeu de relations sociales. De l’Antiquité gréco-latine à nos jours, ce livre décline ces questions dans le temps pour en saisir toutes les évolutions et les différents enjeux politiques, religieux, médicaux ou moraux. Écrites par des littéraires, des historiens et des historiens de l’art, les quinze études rassemblées analysent et interprètent les incarnations de la gourmandise en s’appuyant sur une histoire de l’alimentation et une histoire du corps en plein essor dans l’historiographie actuelle.

Histoire

Ils en parlent

Cet ouvrage collectif passionnant et illustré de quelques belles planches en couleurs présente une grande variété d’approches et une cohérence remarquable. Les apports sont nouveaux, les problématiques renouvelées, et, de quoi nous satisfaire pleinement, l’Antiquité y figure en bonne place.

Jean-Christophe Courtil, « Karine Karila-Cohen et Florent Quellier (dir.), Le corps du gourmand, d’Héraclès à Alexandre le Bienheureux »Pallas [En ligne], 99 | 2015, mis en ligne le 01 avril 2016



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