L’éveil du socialisme à Tours

Sigismond Losserand - 1882-1888

Table des matières

Remerciements

Préface

Avant-propos

I•Le combat républicain en Indre-et-Loire à l'époque de la séparation (1880-1905)

L’esprit républicain en Indre-et-Loire : défense d’un héritage

Diffusion du républicanisme et lutte anticléricale

Les précurseurs

Diversité et divisions du camp républicain

Moyens de diffusion et thèmes du républicanisme

La religiosité en question

Les enterrements civils

L’anticléricalisme

République et socialisme

Un mouvement à l’image de la Touraine : le « possibilisme »

Le socialisme, rempart de la République

II•Sigismond Losserand défenseur de la laïcité et de la cause ouvrière

Éléments biographiques et portrait de Losserand

L’ouvrier organisé et le militant politique

Les embûches de la coopération ouvrière

Adhésion de Losserand au groupe socialiste « La Sentinelle »

Les chômeurs de Tours et le Conseil général des intérêts ouvriers

Losserand dans les luttes électorales

Sur le chemin de l’indépendance politique

Le conseiller municipal

Combat de Losserand pour l’école républicaine

La laïcisation des secours et des services hospitaliers en débat

La diversité des interventions de Losserand : vie scolaire, théâtre, etc.

Le centenaire de 1789 et les libertés communales

La cause ouvrière

III•La mémoire de Losserand

L’enterrement civil

Commémorations sous le drapeau de la Commune

Conclusion

Sources et bibliographie

Annexes

Index : noms de lieux et de personnes



SOMMAIRE

L’éveil du socialisme à Tours

Sigismond Losserand - 1882-1888

Après l'écrasement de la Commune de Paris, les années 1880 marquent en France la renaissance des mouvements socialistes, l'enracinement de la République et les premières lois visant à laïciser la vie publique. Ce processus fondateur, qui aboutira en 1905 à l'unité socialiste (SFIO) et à la loi sur la séparation des Églises et de l'État, est bien incarné en Indre-et-Loire par l'ouvrier libre penseur Sigismond Losserand, conseiller communal de Tours et animateur du groupe socialiste La Sentinelle.


Ce processus fondateur, qui aboutira en 1905 à l'unité socialiste (SFIO) et à la loi sur la séparation des Églises et de l'État, est bien incarné en Indre-et-Loire par l'ouvrier libre penseur Sigismond Losserand, conseiller communal de Tours et animateur du groupe socialiste La Sentinelle. Il fait partie de la première cohorte des élus ouvriers en France. Le groupe La Sentinelle représente le courant "possibiliste" du socialisme français, un mouvement à l'image de la Touraine, où dominent encore les activités artisanales dispersées, proches du monde rural. Ce courant, voisin du radicalisme, est profondément anticlérical et défenseur ardent de la République sociale. À travers l'action municipale et l'engagement politique de Losserand, l'ouvrage propose un véritable panorama des services publics locaux en cours de laïcisation et accorde une large place aux difficultés sociales, autant de sujets qui ne cessent de faire polémique dans la presse locale comme dans les séances municipales. L'activité de Losserand s'inscrit aussi dans la diversité des débats républicains, dont les acteurs se rattachent à différentes traditions, comme les loges maçonniques. Julien Papp est un historien tourangeau, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale. Dernièrement, il a fait paraître aux Presses universitaires de Rennes « La Hongrie libérée. État, pouvoirs et société après la défaite du nazisme ».

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