Les petits livres d’or

Des albums pour enfants dans la France de la guerre froide

Table des matières

Remerciements

Introduction

1. Une collection de « grands » livres pour les bambins ?

Des livres d’images

Une littérature pour l’oral

2. Des récits bien construits

Deux contes

Récits du quotidien

3. Un univers de créateurs exceptionnels

Margaret Wise Brown & Garth Williams

Ludwig Bemelmans

Dorothy Kunhardt

4. Raconter en images

Des albums joyeux

Un monde harmonieux

Des albums du mouvement

Points de vue sur le monde

Des mises en pages « narratives »

Des albums individualistes ?

5. Les Little Golden Books, une aventure américaine

Les débuts de l’Artists and Writers Guild

Succès de Rojankovsky

Simon & Schuster

Lancement des « Little Golden Books »

6. La création de Cocorico dans un contexte de concurrence

Une création confidentielle

Le rôle de Georges Duplaix

Un lancement pour les étrennes 1950

Une concurrence immédiate

Création des « Albums roses »

7. Fabriquer des albums dans l’immédiate après-guerre

Fabriquer des « Albums du Père Castor »

Fabriquer des « Petits Livres d’or »

8. Georges Duplaix, un éditeur transatlantique

Une vie d’artiste

Georges Duplaix auteur-illustrateur

Georges Duplaix éditeur

Tibor Gergely

9. Rojan au cœur de deux histoires

Rojan, illustrateur phare des « Albums du Père Castor »

Les relations se tendent

Rojan dans la guerre

Émigration

Rojan aux « Little Golden Books »

Georges Duplaix jeune éditeur

« Tall Books » chez Harper & Brothers

War Production Board

Rojan et Duplaix

10. Des albums américains pour les enfants du baby-boom

Gustaf Tenggren et les artistes du dessin animé

Une croissance rapide

Une Amérique blanche, moderne, fortunée

Bank Street School

Le meilleur des « Little Golden Books » pour les petits Français

11. Un accueil contrasté sur fond de guerre froide

Bon accueil d’une collection flatteuse

Contexte américanophile

Une attention soupçonneuse aux publications enfantines

Contexte américanophobe

Contexte de guerre froide et Batailles du livre

Le Comité de défense de la littérature et de la presse pour la jeunesse

12. Georges Duplaix, un homme aux multiples facettes

Guerre froide culturelle

Le Congrès pour la liberté de la culture

Le rôle de la CIA

Georges Duplaix, un homme de réseaux

Cocorico et le plan Marshall

13. Après les « Petits Livres d’or »

Georges Duplaix chez Hachette

Les Éditions graphiques internationales

Hachette-Western et les albums Disney

Les « produits dérivés »

Épilogue

Conclusion

Bibliographie

SOMMAIRE

Les petits livres d’or

Des albums pour enfants dans la France de la guerre froide

En 1949, les éditions Cocorico lancent sur le marché de l’édition pour la jeunesse une collection de petits albums colorés et bon marché qui vont enchanter les enfants du baby-boom : les « Petits Livres d’or », des importations américaines aux couleurs chatoyantes et aux histoires positives et enjouées. Plébiscités par les enfants, les albums connaissent un succès immédiat, et la collection est rapidement imitée par la concurrence. Inaugurant l’usage de l’off set dans l’édition pour la jeunesse, les Petits Livres d’or insufflent à la création d’albums un souffle nouveau. C’est aussi un nouveau circuit économique qu’explore la collection populaire, faisant entrer l’édition française pour la jeunesse dans une logique internationale. L’accueil critique est pourtant contrasté : enthousiaste au lancement de la collection, il est bientôt marqué par l’anti-américanisme d’une partie du monde éducatif. Qui se cache derrière la société « Cocorico », et quels rôles jouent respectivement les maisons Flammarion (éditrice des célèbres « Albums du Père Castor » depuis 1931) et Hachette (l’éditeur de Mickey) dans l’histoire de cette collection ? Quels enjeux porte le livre pour enfants dans la France de la guerre froide ? De l’immédiat après-guerre au milieu des années 1960, l’aventure des Petits Livres d’or fait entrer l’édition pour la jeunesse dans une nouvelle ère, de l’artisanat vers la société des loisirs et de la production de masse.

Histoire
Littérature

Ils en parlent

Outre cette plongée stimulante dans la collection, l’intérêt du livre de Cécile Boulaire réside dans le rapport qu’elle établit entre cette production pour la jeunesse et le contexte de la guerre froide.

Christa DELAHAYE, La Revue des livres pour enfants, n°289, pages 78-79

 

(...) une analyse extrêmement fine qui réconcilie, à travers l’étude d’une collection pour enfants produite en masse et vendue au coin de la rue, analyse littéraire et histoire culturelle.

Sylvain LESAGE, Notes de lecture de la revue Le Mouvement social, N°260 (juillet-septembre 2017)

 

“Voilà un ouvrage qui s’intéresse au contenu idéologique de certains livres pour enfants pour la période 1949-1991 dans le domaine de la littérature mis à disposition en langue française.” [lire la suite…]

Grégoire de Tours, Vos critiques de livres d’Histoire

 

“Si la guerre froide ne crée pas tout elle s’insinue partout, y compris dans la littérature enfantine, à travers l’exemple des Livres d’or de Georges Duplaix. La guerre des adultes s’imprime dans la culture de la nouvelle génération.”  [lire la suite…]

France Culture - La fabrique de la Guerre Froide



À propos de l'auteur
Cécile Boulaire

Cécile Boulaire


Maître de conférences en littérature française, littérature pour la jeunesse, histoire du livre et de l’édition à l’université François-Rabelais de Tours.



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