Presses Universitaires
François-Rabelais

Date de parution : 30 juin 2012
Nb de pages : 228
ISBN : 978-2-86906-278-8
EAN : 9782869062788
ISSN : 2261-2149

Traduire l’exil

Textes, identités et histoire dans l’espace franco-allemand (1933-1945)

Avec la multiplication des situations de persécution et des phénomènes migratoires au XXe siècle, l’exil est devenu un mode d’existence entre les cultures, et la traduction la figuration de cette négociation permanente entre différents espaces linguistiques et culturels impliquant expérience de l’altérité et recomposition identitaire. Dans le temps court des années 1933 à 1945 qui a vu se transformer les espaces francophone et germanophone sous le poids du national-socialisme, puis de la guerre et de l’Occupation, quels sont alors les modalités concrètes et les enjeux de la traduction ? Quels textes, quels auteurs allemands exilés traduit-on à partir de 1933, et pour quel public ? Sur quels relais, sur quelles stratégies individuelles ou collectives repose l’activité traductologique et quelle fonction assigne-t-on au texte traduit ? D’autre part, quelle est l’incidence de la traduction sur les représentations collectives et les solidarités de groupe, entre exilés et/ou entre résistants français par exemple ? Quelle signification revêt enfin la volonté – ou le refus – de traduire vers le français ou vers l’allemand après 1939-1940, lorsque les flux de personnes se font en sens inverse (dans le cas de Français déplacés en Allemagne notamment) ? Cet ouvrage réunit des analyses d’historiens et de littéraires conduisant leurs réflexions à partir des deux espaces, et dans les deux langues.

Sommaire

Introduction
L'Exil, cet espace-temps de la traduction
Michaela Enderle-Ristori

I. Traduction et identité culturelle : l’aspect linguistique

Deborah Viëtor-Engländer
Vier Personen suchen eine Sprache. Der sprachlich-kulturelle Umbruch von Frankreich nach England für Alfred Kerr und seine Familie

Marianne Kröger
Carl Einstein und Frankreich. Über-Setzung als Schlüsselbegriff eines künstlerischen Selbstverständnisses

II. Traduction et (re-) localisation : l’aspect textuel
Hélène Roussel, Klaus Schulte
Exil, procédé textuel et stratégie de traduction. Der Ausflug der toten Mädchen d’Anna Seghers au prisme de différentes traductions

Sigurd P. Scheichl
Eine Autobiographie mit zwei Funktionen. Bertha Zuckerkandls Lebens-geschichte – für Franzosen und für Emigranten

Frédéric Teinturier
Feuchtwanger et le français/les Français : une relation ambiguë

III. Traduction et R/résistance : politiques du ‘traduire’

Isabelle Kalinowski
Le petit cahier de René Char. Un usage de la traduction en temps de guerre

Sylvie Aprile
Traduit-on pour des idées ? Les traducteurs germanistes français des années 1930

Patrice Arnaud
Les requis pour le travail obligatoire et la langue allemande : entre mutisme, utilisation et réappropriation

18,00 

En stock

Traduire l’exil

Textes, identités et histoire dans l’espace franco-allemand (1933-1945)

Avec la multiplication des situations de persécution et des phénomènes migratoires au XXe siècle, l’exil est devenu un mode d’existence entre les cultures, et la traduction la figuration de cette négociation permanente entre différents espaces linguistiques et culturels impliquant expérience de l’altérité et recomposition identitaire. Dans le temps court des années 1933 à 1945 qui a vu se transformer les espaces francophone et germanophone sous le poids du national-socialisme, puis de la guerre et de l’Occupation, quels sont alors les modalités concrètes et les enjeux de la traduction ? Quels textes, quels auteurs allemands exilés traduit-on à partir de 1933, et pour quel public ? Sur quels relais, sur quelles stratégies individuelles ou collectives repose l’activité traductologique et quelle fonction assigne-t-on au texte traduit ? D’autre part, quelle est l’incidence de la traduction sur les représentations collectives et les solidarités de groupe, entre exilés et/ou entre résistants français par exemple ? Quelle signification revêt enfin la volonté – ou le refus – de traduire vers le français ou vers l’allemand après 1939-1940, lorsque les flux de personnes se font en sens inverse (dans le cas de Français déplacés en Allemagne notamment) ? Cet ouvrage réunit des analyses d’historiens et de littéraires conduisant leurs réflexions à partir des deux espaces, et dans les deux langues.

Sommaire

Introduction
L'Exil, cet espace-temps de la traduction
Michaela Enderle-Ristori

I. Traduction et identité culturelle : l’aspect linguistique

Deborah Viëtor-Engländer
Vier Personen suchen eine Sprache. Der sprachlich-kulturelle Umbruch von Frankreich nach England für Alfred Kerr und seine Familie

Marianne Kröger
Carl Einstein und Frankreich. Über-Setzung als Schlüsselbegriff eines künstlerischen Selbstverständnisses

II. Traduction et (re-) localisation : l’aspect textuel
Hélène Roussel, Klaus Schulte
Exil, procédé textuel et stratégie de traduction. Der Ausflug der toten Mädchen d’Anna Seghers au prisme de différentes traductions

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Eine Autobiographie mit zwei Funktionen. Bertha Zuckerkandls Lebens-geschichte – für Franzosen und für Emigranten

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Feuchtwanger et le français/les Français : une relation ambiguë

III. Traduction et R/résistance : politiques du ‘traduire’

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Le petit cahier de René Char. Un usage de la traduction en temps de guerre

Sylvie Aprile
Traduit-on pour des idées ? Les traducteurs germanistes français des années 1930

Patrice Arnaud
Les requis pour le travail obligatoire et la langue allemande : entre mutisme, utilisation et réappropriation

Date de parution : 30 juin 2012
Nb de pages : 228
ISBN : 978-2-86906-278-8
EAN : 9782869062788
ISSN : 2261-2149

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