Le théâtre antique entre France et Allemagne (XIXe-XXe siècles)

De la traduction à la mise en scène

Table des matières

Sylvie HUMBERT-MOUGIN et Claire LECHEVALIER
Introduction

I - RENAISSANCE (AUTOUR DE 1800)

Anne BAILLOT
Antigone est-elle weimarienne ?

Clémence COUTURIER-HEINRICH
La traduction « métrique » selon Wilhelm von Humboldt

Philippe MARTY
La stichomythie tragique et le « temps oisif » de la traduction

II - EFFERVESCENCE (1850-1890)

Angeliki GIANNOULI
D’une Antigone (1844) à l’autre (1893)

Christophe CORBIER
Du proscenium à la salle de concerts : le Prométhée de Fromental Halévy

Ariane FERRY
Ramener Plaute à la vie de la scène : de la « chimère rétrospective » de Théophile Gautier à la Farce de la Marmite traduite par Laurent Tailhade

Romain PIANA
Traduire Aristophane en vers en France autour de 1860

III - RELECTURES CONTEMPORAINES

Bernard BANOUN
Traduire une traduction ? Antigonä des Sophokles de Hölderlin, texte français de Philippe Lacoue-Labarthe

Ariane EISSEN et Myrto GONDICAS
Coller au texte, traduire pour un public : trois traductions françaises récentes de l’Antigone de Sophocle

IV - REGARDS CROISES

Marie-France DAVID-DE PALACIO
Le pouvoir des femmes : variantes aristophanesques en Allemagne et en France à la fin du XIXe siècle (Wilbrandt, Donnay)

Jean-Louis BACKES
Problèmes de métrique dans la traduction des choeurs tragiques

Pierre JUDET DE LA COMBE
Un dire indirect. Traductions allemandes et françaises d’une phrase d’Eschyle

Bibliographie
Index

SOMMAIRE

Le théâtre antique entre France et Allemagne (XIXe-XXe siècles)

De la traduction à la mise en scène

Au XIXe et au XXe siècle, le théâtre antique a été l’objet d’une vive rivalité mais aussi un terrain d’échanges fructueux entre la France et l’Allemagne. Qu’il s’agisse de traduction, d’interprétation ou de représentation, le rapport des Français au répertoire antique et plus précisément à la tragédie grecque s’est souvent trouvé médiatisé par l’Allemagne, et réciproquement, dans une relation triangulaire faite de défiance et de fascination, largement surdéterminée par les querelles esthétiques et les conflits politiques qui ont jalonné l’histoire des deux pays.
Cet ouvrage collectif se propose de revenir sur ce dialogue franco-allemand et d’en éclairer les enjeux, depuis les premiers échanges qui remontent à l’orée du XIXe siècle – à l’occasion des ruptures décisives que furent la traduction d’Eschyle par Humboldt, celle de Sophocle par Hölderlin, ou encore la création d’Antigone à Postdam en 1841, première mise en scène d’une tragédie grecque – jusqu’aux débats contemporains, concernant notamment la redéfinition du rôle des universitaires dans le processus de réception. Réunissant treize contributions de spécialistes venus d’horizons divers (hellénistes, germanistes, comparatistes, historiens du théâtre, traducteurs et musicologues), il propose une approche décloisonnée et interdisciplinaire du théâtre antique et de sa traduction.

Littérature

Ils en parlent

Cet ouvrage stimulant, qui contribue à remettre en question certaines idées reçues, pourra intéresser chercheurs et étudiants, gens de théâtre et traducteurs, lecteurs et spectateurs. La facture matérielle du livre, l’index et la bibliographie contribuent à en faire un ouvrage maniable, agréable à lire, apte à susciter de nouvelles interrogations et de nouvelles recherches.

Sandrine Maufroy, In : Geschichte-transnational.clio-online.net

 

Ouvrage collectif qui s’inscrit, à l’initiative des germanistes locaux, dans l’axe nouveau et prometteur de l’historicisation des traductions et des traductions de traductions. La perspective traductologique s’y enrichit de l’étude des contextes, des acteurs, des pratiques qui, dans le cas du théâtre, englobent naturellement les transpositions scéniques. Le « théâtre antique » est ici surtout grec, encore qu’il soit fait place à Plaute au XIXe siècle. S’agissant de la tragédie attique, c’est Antigone qui l’emporte (rien, sinon indirectement, sur les Œdipes, Philoctète ou Les Bacchantes), mais on trouve le Prométhée de Fromental-Halévy et des liens avec Aristophane (Lysistrata). Les aspects formels (métrique, usage de la stichomythie) sont bien représentés. B. Banoun tente une gageure en rouvrant le dossier de la traduction de l’Antigone de Sophocle par Hölderlin, à son tour traduit par Lacoue-Labarthe. Passionnant.

Notices bibliographiques, Études germaniques, 2013/2 n°270, page 333

 

Cet ouvrage collectif offre donc une multiplicité de pistes interprétatives, étayées d’analyses précises, que traversent des interrogations communes sur la traduction et la mise en scène de pièces antiques dans un contexte à la fois proche (France, Allemagne) et relativement récent (XIXe, XXe siècles).

Alice Pfister, Comptes rendus, Revue de littérature comparée, 2015/1 n°353, pp30-33



À propos de l'auteur
Sylvie Humbert-Mougin

Sylvie Humbert-Mougin


Sylvie Humbert-Mougin est maître de conférences HDR en littérature à l'Université de Tours et membre de l'équipe d'accueil Interactions culturelles et discursives.



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