Le conte et l’image

L'illustration des contes de Grimm en Angleterre au XIXe siècle

Table des matières

Introduction

Prologue : les contes de Grimm en leur pays

Les frères Grimm en quête de la poésie première

L’évolution éditoriale des contes

Des contes pour enfants ?

L’évolution du recueil

Qu’est-ce qu’un « conte populaire » ?

Réception et iconographie : premiers pas allemands

Première réception allemande

La tradition du frontispice du livre de contes

I. Folklore et caricature. L’édition Cruikshank (1823-1826)

George Cruikshank et la genèse des German Popular Stories

« Cradled into caricature » : la non-formation artistique de George Cruikshank

L’arrivée des contes en Angleterre et la traduction d’Edgar Taylor : un double public

L’image au seuil du texte : de la famille à l’enfance

Merveilleux, fragmentaire et grotesque

« Gothic Popular Stories »

Fortune de l’édition Cruikshank

II. Féeries enfantines. L’édition Doyle (1846)

Richard Doyle et la genèse de The Fairy Ring

Richard Doyle et le nonsense mémoriel

Les choix éditoriaux dans The Fairy Ring

L’image au seuil du texte : la procession théâtrale des fées

Féeries victoriennes

L’enfance aux yeux ronds

Fortune de l’édition Doyle

< h1>III. La maison des emblèmes. L’édition Crane (1882)

Walter Crane et la genèse de Household Stories

Walter Crane, un designer socialiste

Household Stories et la fraternité des arts

L’image au seuil du texte : entrer dans la maison des contes

Un art décoratif

Emblématique et allégorie

Fortune de l’édition Crane

< h1>IV. Réenchanter le monde. Les éditions Rackham (1900, 1909, 1917)

Arthur Rackham et les contes de Grimm

Arthur Rackham, une carrière d’illustrateur

De Grimm’s Fairy Tales à Little Brother & Little Sister, variations éditoriales

Les images au seuil du texte : le foyer et la forêt

De l’éclectisme à l’Art nouveau

Ombres et éléments : modalités du merveilleux

Fortune des éditions Rackham

Conclusion

Annexes

I. — Tableau de correspondance des contes

II. — Lettre de Richard Doyle à John Murray

III. — Correspondance de Walter Crane à Macmillan

IV. — Correspondance entre Macmillan et Arthur Rackham

Bibliographie

Index

SOMMAIRE

Le conte et l’image

L'illustration des contes de Grimm en Angleterre au XIXe siècle

Les contes de Grimm, rassemblés au départ comme de simples matériaux ethnographiques, deviennent au cours du XIXe siècle en Angleterre un classique de la littérature pour la jeunesse. Cette métamorphose de statut littéraire est le fruit d’une exploitation éditoriale dans laquelle l’image tient un rôle prépondérant. Les contributions de George Cruikshank, Richard Doyle, Walter Crane et Arthur Rackham ont particulièrement marqué, de l’Allemagne à l’Angleterre, et du texte à l’image, cette histoire iconographique des contes.

Les contes de Grimm connaissent en Angleterre une fortune considérable dans le champ du livre illustré où, de 1823 au début du XXe siècle, ils passent du statut de simple matériau ethnographique à celui de conte de fées pour enfants. Cette métamorphose est tout autant le fruit d’évolutions textuelles et éditoriales que la conséquence de l’évolution du parti pris esthétique des images qui influencent durablement la manière dont les textes sont « imaginés » par le lecteur.
Des figures grotesques et populaires de George Cruikshank (1823, 1826) aux compositions merveilleuses d’Arthur Rackham (1900, 1909, 1917) en passant par les fantaisies naïves de Richard Doyle (1846) ou les ornements allégoriques de Walter Crane (1882), c’est donc une histoire esthétique et iconographique de la réception des contes de Grimm dans l’imaginaire anglais qui se dessine. Mais cette histoire d’un transfert culturel entre Allemagne et Angleterre se veut également, à travers le fil conducteur des différentes interprétations plastiques d’un texte singulier, l’esquisse d’une histoire de l’illustration et du livre illustré dans l’Angleterre de l’époque. Enfin elle propose, dans le contexte culturel du romantisme qui prône la communion des arts et celui, contraignant, de l’histoire de l’édition, d’analyser la manière dont l’imagination visuelle peut se confronter à la tâche de représenter un texte, hors de tout préjugé sur ce que la « matière » des images ferait perdre à celle de l’écrit, ou par-delà cette dernière à celle de la parole du conteur.

Littérature

Ils en parlent



À propos de l'auteur

François Fièvre


Docteur en histoire de l’art, François Fièvre est chercheur associé au laboratoire Intru (université François-Rabelais de Tours). Il est l'auteur de La maison Mame, deux siècles d’édition à Tours (2011), et est spécialiste de l’illustration anglaise au XIXe siècle. Source: https://strenae.revues.org/258


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