Dans une péninsule bouleversée par les guerres d’Italie, la bataille devient au cours du XVIe siècle un motif croissant de l’iconographie politique alors que l’humanisme, reprenant l’art de la guerre antique, contribue à l’émergence des armées et des États modernes. Les palais de gouvernement, à Rome, Florence ou Venise, comme les résidences de pouvoir d’Italie centrale se couvrent de scènes d’histoire et de cycles peints déclinant les hauts faits passés et présents des propriétaires. Adoptant une approche pluridisciplinaire, cet ouvrage définit des typologies dans ce corpus monumental, qui cristallise enjeux politiques et artistiques, autour d’œuvres conçues comme des lieux pour la mémoire.
Au début du siècle, Léonard, Michel-Ange, Raphaël, Titien et leurs émules développent autour de ce sujet un idéal savant de la peinture, faisant de la bataille un sommet de l’art. Puis, les peintres maniéristes dotent ce sujet de nouveaux codes à travers les représentations chevaleresques des ancêtres ou le portrait épique de l’État. À la fin du siècle, le développement de la gravure militaire d’actualité tend à modifier le travail des peintres, jusqu’à Vasari et Tintoret, appelés à se faire historiens des guerres du temps présent. Étudiant la genèse, la fonction et la forme de ces décors, ce livre s’appuie sur une histoire sociale et culturelle de la guerre à la Renaissance pour étudier la manière de raconter l’histoire en peinture.
Ils en parlent
Florence Larcher (24 octobre 2024). Parution : Pauline Lafille, « Peindre pour la mémoire. La bataille dans la peinture italienne du XVIe siècle », Tours, Presses Universitaires François-Rabelais, 2024. Collectif d’Historiens de l’Art de la Renaissance. Consulté le 6 janvier 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12k9t
Dans un ouvrage savant servi par une iconographie somptueuse, Pauline Lafille entraîne ses lecteurs dans une approche pluridisciplinaire de toutes ces œuvres, depuis les décors du Palazzo Vecchio et du palais des Doges jusqu’à la fresque de Vasari représentant la Bataille de Lépante (7 octobre 1571), qui se trouve dans la Salle royale du palais du Vatican. Non pas histoire de l’art simplement mais aussi histoire sociale et culturelle de la guerre moderne, son livre interroge les politiques de la mémoire, la geste familiale, et la manière de documenter le présent, qui pousse les artistes à une recherche accrue de l’exactitude.
Livres du mois, Peindre les batailles, L’Histoire, Mercredi 19 février 2025
39,00 €
En stock
Peindre pour la mémoire
Dans une péninsule bouleversée par les guerres d’Italie, la bataille devient au cours du XVIe siècle un motif croissant de l’iconographie politique alors que l’humanisme, reprenant l’art de la guerre antique, contribue à l’émergence des armées et des États modernes. Les palais de gouvernement, à Rome, Florence ou Venise, comme les résidences de pouvoir d’Italie centrale se couvrent de scènes d’histoire et de cycles peints déclinant les hauts faits passés et présents des propriétaires. Adoptant une approche pluridisciplinaire, cet ouvrage définit des typologies dans ce corpus monumental, qui cristallise enjeux politiques et artistiques, autour d’œuvres conçues comme des lieux pour la mémoire.
Au début du siècle, Léonard, Michel-Ange, Raphaël, Titien et leurs émules développent autour de ce sujet un idéal savant de la peinture, faisant de la bataille un sommet de l’art. Puis, les peintres maniéristes dotent ce sujet de nouveaux codes à travers les représentations chevaleresques des ancêtres ou le portrait épique de l’État. À la fin du siècle, le développement de la gravure militaire d’actualité tend à modifier le travail des peintres, jusqu’à Vasari et Tintoret, appelés à se faire historiens des guerres du temps présent. Étudiant la genèse, la fonction et la forme de ces décors, ce livre s’appuie sur une histoire sociale et culturelle de la guerre à la Renaissance pour étudier la manière de raconter l’histoire en peinture.
Ils en parlent
Florence Larcher (24 octobre 2024). Parution : Pauline Lafille, « Peindre pour la mémoire. La bataille dans la peinture italienne du XVIe siècle », Tours, Presses Universitaires François-Rabelais, 2024. Collectif d’Historiens de l’Art de la Renaissance. Consulté le 6 janvier 2025 à l’adresse https://doi.org/10.58079/12k9t
Dans un ouvrage savant servi par une iconographie somptueuse, Pauline Lafille entraîne ses lecteurs dans une approche pluridisciplinaire de toutes ces œuvres, depuis les décors du Palazzo Vecchio et du palais des Doges jusqu’à la fresque de Vasari représentant la Bataille de Lépante (7 octobre 1571), qui se trouve dans la Salle royale du palais du Vatican. Non pas histoire de l’art simplement mais aussi histoire sociale et culturelle de la guerre moderne, son livre interroge les politiques de la mémoire, la geste familiale, et la manière de documenter le présent, qui pousse les artistes à une recherche accrue de l’exactitude.
Livres du mois, Peindre les batailles, L’Histoire, Mercredi 19 février 2025
39,00 €
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