Dans l’Europe de la renaissance, les poètes puisent volontiers leur inspiration du côté de la peinture de leur temps, et c’était alors un défi apprécié que de transposer dans le langage ce qu’un tableau exprimait par des lignes et des couleurs. La mode de l’ekphrasis (description d’œuvres d’art) n’est pas nouvelle puisqu’elle remonte à l’Antiquité gréco-latine. Les poètes de la « République des lettres » européenne (qu’ils écrivent en langue moderne ou en néo-latine) s’inscrivent consciemment dans cette tradition ; mais ils réinventent aussi le genre pour en faire le porte-voix de leurs propres aspirations, goûts et préoccupations artistiques et littéraires. À travers
une quinzaine d’études de cas distribuées entre le XVIe et le XVIIe siècle et réparties entre l’Italie, la France, l’Allemagne, les anciens Pays-Bas et la Pologne, le présent volume cherche à rendre compte d’une diversité d’enjeux liés à la pratique de l’ekphrasis moderne dans des poèmes de formes et de thèmes variés, qui reflètent des tableaux tout aussi divers : scènes mythologiques, religieuses ou historiques, nus féminins, portraits de grands hommes ou encore tableaux de fleurs.
Sommaire
Introduction
L’ekphrasis de Mercure dans l’épigramme I, 96 de Gilbert Ducher :
un Mercurius infans ?
Catherine LANGLOIS-PÉZERET
Notes on the ekphrasis of Love asleep
Francesco LUCIOLi
L’épigramme et le nu : de la brevitas au dénuement
Émilie SERIS
Représenter l’amour.
Le poète et le peintre dans la poésie érotique de Girolamo Angeriano
Nathalie CATELLANI
Penniculo et calamo vivet uterque pari.
Variations sur un portrait (perdu) de Giovanni Pontano par Titien
Thomas PENGUILLY
Ekphrasis et éloge symbolique dans les Poematum libri V de Justus Vulteius (1575)
John NASSICHUK
Reflections on the potentialities and limits of painting and poetry
in Jan Kochanowski’s Foricoenia
Francesco CABRAS
Vénus et Minerve à la cour de François Ier.
À propos d’une fable bellifontaine de Rosso Fiorentino
Luisa CAPODIECI
Les épigrammes de Jean Second pour le Cortège triomphal de Charles Quint
et de Clément VII après le couronnement de Bologne en 1530,
gravé par Nicolas Hogenberg : art, poésie et idéologie impériale
Anne et Stéphane ROLET
Hoc praemium pietas habet ou la représentation de la piété de Rodolphe Ier
dans un poème de Juste Lipse (1547-1606)
Hans NOLLET
Les descriptions latines de la galerie Médicis (1626-1628)
Emmanuelle HENIN
Albrecht Dürer dans l’épigramme néo-latine
Florian HURKA
Rivalité entre Mère Nature et « Père » Seghers.
L’échange de poèmes entre C. Huygens et les jésuites, à propos des tableaux de D. Seghers
Grégory EMS
In memoriam : mise en rimes de la peinture d’Elisabetta Sirani dans son éloge funèbre
Émilie Hamon-LEHOURS
Conclusion
35,00 €
En stock
Le poète face au tableau
Dans l’Europe de la renaissance, les poètes puisent volontiers leur inspiration du côté de la peinture de leur temps, et c’était alors un défi apprécié que de transposer dans le langage ce qu’un tableau exprimait par des lignes et des couleurs. La mode de l’ekphrasis (description d’œuvres d’art) n’est pas nouvelle puisqu’elle remonte à l’Antiquité gréco-latine. Les poètes de la « République des lettres » européenne (qu’ils écrivent en langue moderne ou en néo-latine) s’inscrivent consciemment dans cette tradition ; mais ils réinventent aussi le genre pour en faire le porte-voix de leurs propres aspirations, goûts et préoccupations artistiques et littéraires. À travers
une quinzaine d’études de cas distribuées entre le XVIe et le XVIIe siècle et réparties entre l’Italie, la France, l’Allemagne, les anciens Pays-Bas et la Pologne, le présent volume cherche à rendre compte d’une diversité d’enjeux liés à la pratique de l’ekphrasis moderne dans des poèmes de formes et de thèmes variés, qui reflètent des tableaux tout aussi divers : scènes mythologiques, religieuses ou historiques, nus féminins, portraits de grands hommes ou encore tableaux de fleurs.
Sommaire
Introduction
L’ekphrasis de Mercure dans l’épigramme I, 96 de Gilbert Ducher :
un Mercurius infans ?
Catherine LANGLOIS-PÉZERET
Notes on the ekphrasis of Love asleep
Francesco LUCIOLi
L’épigramme et le nu : de la brevitas au dénuement
Émilie SERIS
Représenter l’amour.
Le poète et le peintre dans la poésie érotique de Girolamo Angeriano
Nathalie CATELLANI
Penniculo et calamo vivet uterque pari.
Variations sur un portrait (perdu) de Giovanni Pontano par Titien
Thomas PENGUILLY
Ekphrasis et éloge symbolique dans les Poematum libri V de Justus Vulteius (1575)
John NASSICHUK
Reflections on the potentialities and limits of painting and poetry
in Jan Kochanowski’s Foricoenia
Francesco CABRAS
Vénus et Minerve à la cour de François Ier.
À propos d’une fable bellifontaine de Rosso Fiorentino
Luisa CAPODIECI
Les épigrammes de Jean Second pour le Cortège triomphal de Charles Quint
et de Clément VII après le couronnement de Bologne en 1530,
gravé par Nicolas Hogenberg : art, poésie et idéologie impériale
Anne et Stéphane ROLET
Hoc praemium pietas habet ou la représentation de la piété de Rodolphe Ier
dans un poème de Juste Lipse (1547-1606)
Hans NOLLET
Les descriptions latines de la galerie Médicis (1626-1628)
Emmanuelle HENIN
Albrecht Dürer dans l’épigramme néo-latine
Florian HURKA
Rivalité entre Mère Nature et « Père » Seghers.
L’échange de poèmes entre C. Huygens et les jésuites, à propos des tableaux de D. Seghers
Grégory EMS
In memoriam : mise en rimes de la peinture d’Elisabetta Sirani dans son éloge funèbre
Émilie Hamon-LEHOURS
Conclusion
35,00 €
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