Qui sont les dirigeants des grandes entreprises industrielles françaises au XXe siècle ? On croit bien les connaître… à tort. Les historiens se sont penchés sur le patronat du XIXe siècle, tandis que les sociologues ont surtout étudié les élites industrielles à partir des années 1960. Ce livre s’intéresse au patronat de la période intermédiaire, celle qui marque la transition entre les entreprises familiales de la Révolution industrielle et les grandes bureaucraties façonnées par le pompidolisme industriel et les nationalisations. Tous les dirigeants ne peuvent se réduire à des concepts fourre-tout comme celui de « managers », qui mettrait plutôt l’accent sur les mérites professionnels, ou celui d’« héritiers » qui insisterait à l’inverse sur la reproduction du capital social ou scolaire si ce n’est économique. Il existe bien des profils différents, entre descendants de familles propriétaires ou cadres salariés sortis du rang, grands notables polyvalents ou professionnels des affaires, ingénieurs civils ou ingénieurs d’État. En comparaison de l’Allemagne, la France offre des spécificités bien marquées : profil généraliste, élitisme scolaire, poids des filières administratives.
Les origines et les trajectoires des titulaires de 194 fonctions, dans les 21 principaux groupes industriels privés de 1914 à 1966, sont décortiquées. De nombreuses archives aussi bien publiques que privées sont mobilisées pour mettre en relation ce qu’ils sont et ce qu’ils font.
Ils en parlent
Sommaire
<h2>Préface</h2>
Patrick Fridenson
<h2>Introduction</h2>
<h2> La gouvernance de la grande entreprise</h2>
<h3>Le droit et la confusion des pratiques</h3>
La grande entreprise : une affaire de sociétés
Le flou législatif jusqu’en 1940
La concentration apparente des pouvoirs en 1940
<h3> L’importance du facteur familial</h3>
Fondateurs et dynasties fondatrices
Autres dirigeants et dynasties
<h3> L’exercice des fonctions dirigeantes</h3>
Une vocation souvent tardive
A temps complet ou à temps partiel
La fin des fonctions viagères
<h2> Trajectoire des dirigeants</h2>
<h3> Un recrutement scolaire fermé</h3>
La concentration dans les établissements d’élite
La prédominance polytechnicienne
Les filières dominées
<h3> Le poids des grands corps</h3>
L’importance du classement de sortie
La réussite du corps des Mines
Les autres filières dominées
<h3>Reproduction, reconversion et ascensions sociales</h3>
La reproduction au sein du monde des affaires
Des reconversions entre déclassements et ascensions
Des origines possibles dans la classe moyenne
Des origines populaires déclinantes
<h2>Conclusion</h2>
<h2>Annexes</h2>
<h2>Sources</h2>
<h2>Bibliographie</h2>
22,00 €
En stock
Diriger une grande entreprise au XXe siècle
Qui sont les dirigeants des grandes entreprises industrielles françaises au XXe siècle ? On croit bien les connaître… à tort. Les historiens se sont penchés sur le patronat du XIXe siècle, tandis que les sociologues ont surtout étudié les élites industrielles à partir des années 1960. Ce livre s’intéresse au patronat de la période intermédiaire, celle qui marque la transition entre les entreprises familiales de la Révolution industrielle et les grandes bureaucraties façonnées par le pompidolisme industriel et les nationalisations. Tous les dirigeants ne peuvent se réduire à des concepts fourre-tout comme celui de « managers », qui mettrait plutôt l’accent sur les mérites professionnels, ou celui d’« héritiers » qui insisterait à l’inverse sur la reproduction du capital social ou scolaire si ce n’est économique. Il existe bien des profils différents, entre descendants de familles propriétaires ou cadres salariés sortis du rang, grands notables polyvalents ou professionnels des affaires, ingénieurs civils ou ingénieurs d’État. En comparaison de l’Allemagne, la France offre des spécificités bien marquées : profil généraliste, élitisme scolaire, poids des filières administratives.
Les origines et les trajectoires des titulaires de 194 fonctions, dans les 21 principaux groupes industriels privés de 1914 à 1966, sont décortiquées. De nombreuses archives aussi bien publiques que privées sont mobilisées pour mettre en relation ce qu’ils sont et ce qu’ils font.
Ils en parlent
Sommaire
<h2>Préface</h2>
Patrick Fridenson
<h2>Introduction</h2>
<h2> La gouvernance de la grande entreprise</h2>
<h3>Le droit et la confusion des pratiques</h3>
La grande entreprise : une affaire de sociétés
Le flou législatif jusqu’en 1940
La concentration apparente des pouvoirs en 1940
<h3> L’importance du facteur familial</h3>
Fondateurs et dynasties fondatrices
Autres dirigeants et dynasties
<h3> L’exercice des fonctions dirigeantes</h3>
Une vocation souvent tardive
A temps complet ou à temps partiel
La fin des fonctions viagères
<h2> Trajectoire des dirigeants</h2>
<h3> Un recrutement scolaire fermé</h3>
La concentration dans les établissements d’élite
La prédominance polytechnicienne
Les filières dominées
<h3> Le poids des grands corps</h3>
L’importance du classement de sortie
La réussite du corps des Mines
Les autres filières dominées
<h3>Reproduction, reconversion et ascensions sociales</h3>
La reproduction au sein du monde des affaires
Des reconversions entre déclassements et ascensions
Des origines possibles dans la classe moyenne
Des origines populaires déclinantes
<h2>Conclusion</h2>
<h2>Annexes</h2>
<h2>Sources</h2>
<h2>Bibliographie</h2>
22,00 €
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