Manger et boire aux Expositions universelles

Paris 1889, 1900

Table des matières

Introduction

Structurer l'événement, situer la consommation

Les détours de la consommation

Splendeurs et moralités Politiques de l'abondance : les banquets Apprendre la ville en temps d'Exposition : les guides

Des manières de faire des mondes capitalistes

Réglementer la consommation La chronique des corps, la police des choses Le temps (et l'espace) sont de l'argent

Valoriser et identifier l'objet alimentaire

Lieux différenciés, marchés pluriels

Espaces techniques, temps des aliments Mettre en scène la Nation, entre industries et terroirs Le tour du monde culinaire dans les restaurants

Sensibilités de l'exotisme colonial

Sentir l'exotisme L'alimentation des « indigènes » Puissances et impuissances civilisatrices

La vie des consommateurs

La restauration des corps éreintés

« Quand l'œil et les jambes sont bien fatigués » Le temps qu'il fait « ...le coudoiement d'une foule disparate et bruyante »

Dessiner les corps

Le charme pittoresque des agapes populaires La sociabilité bruyante des restaurants

Conclusion

Bibliographie

Index nominum

SOMMAIRE

Manger et boire aux Expositions universelles

Paris 1889, 1900

À travers deux expositions universelles, celle de 1889 et celle de 1900, au cours desquelles les visiteurs ont « engouffré une masse gargantuesque de victuailles », ce travail s’attache à suivre dans des « lieux vivants », le marché de la restauration, les consommateurs en mouvement, les pratiques plus populaires comme les pique‐niques sur les pelouses ou les usages mondains dans des restaurants gastronomiques. Si l’historiographie des expositions est bien fournie et que les travaux sur l’alimentation ne manquent pas, personne n’avait encore songé à croiser ces deux traditions. Sous l’angle de la consommation alimentaire, une activité qui répond à un besoin physiologique mais qui est aussi porteuse de nombreuses significations culturelles et sociales, le livre avance l’idée qu’au delà de leur dimension symbolique et de leurs stratégies représentationnelles, les expositions universelles doivent être avant tout appréhendées en tant qu’espaces vivants qui impliquent une gestion biopolitique de la part des organisateurs, une économie affective dans la pratique du marché de la restauration et une expérience corporelle des lieux pour les visiteurs. Alors que les travaux actuels sur les méga‐événements tendent à proposer soit une analyse de leurs retombées économiques, soit un regard critique qui déconstruit la construction de discours et d’identités, il apparaît plus pertinent de se pencher sur l’épaisseur temporelle de l’événement et sur l’épaisseur anthropologique d’une telle manifestation autour de l’alimentation.

Histoire


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