La boutique et la ville

Commerces, commercants, espaces et clientèles (XVIe-XXe siècle)

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La boutique et la ville

Commerces, commercants, espaces et clientèles (XVIe-XXe siècle)

Le commerce caractérise un aspect fondamental de la vie urbaine : l'échange, et donc concerne la société et l'économie, mais aussi le droit, la politique, l'architecture, l'urbanisme, la culture. C'est pourquoi sont ici confrontés les approches disciplinaires, les temporalités et les espaces. Le but de l'ouvrage est de saisir comment se construit l'intégration des boutiques dans la ville et, inversement, comment la boutique produit de l'urbanité.

Trois angles d'attaque ont été choisis : la nature du petit commerce et ses perceptions ; les stratégies de séduction ; la boutique et le lien social.

La séparation entre économies formelle - un commerce légalisé - et informelle - la pratique des vendeurs de rue - paraît bien théorique, au XVIIe siècle comme au XXe siècle. La volonté de contrôle de l'État et des pouvoirs municipaux, qui vise à normaliser les échanges, protéger le consommateur, dégager l'espace urbain, signale la vitalité du marché parallèle. À ces contrastes internes s'ajoutent les amalgames dus aux représentations. La qualité, l'indépendance, la centralité... exprimeraient la quintessence de la boutique. Ces clichés évacuent le problème de fond, c'est-à-dire la gestion des contradictions générées par les mutations commerciales et urbaines récentes, en particulier la crise des banlieues.

La boutique est lieu de sociabilité, lieu de création, lieu de séduction. Les artifices de la vente - publicité, art graphique, design - transforment la boutique, dès le XVIIIe siècle, en salon de réception, en cabinet de curiosités. Simultanément se dessine un nouveau type de visiteur : le touriste acheteur international, et une nouvelle façon de visiter : le "shopping".

L'activité commerciale contribue de façon essentielle à façonner l'image du quartier. Luxueuse, la boutique projette une image valorisante de la ville ; délabrée ou fermée, elle renvoie à la déchéance d'un quartier ; d'où l'importance de la conception spatiale des lieux de commerce. Faute d'un urbanisme bien pensé, l'urbanité dépérit : c'est à la perte de la ville plutôt qu'à celle du commerce à laquelle nous assistons...

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