
- Date de parution
- Le: 6 décembre 2018
- Version papier
- Prix: 23€
- Nombre de pages: 354 pages
- ISBN: 978-2-86906-685-4
- EAN: 9782869066854
- Catégories
- étiquettes: Afrique, Civilisation, Culture, Histoire contemporaine, Mondes anglo-saxons,
- Fiche ONIX:
Histoire en marges
Les périphéries de l'histoire globale
- Hélène Le Dantec-Lowry, Marie-Jeanne Rossignol, Matthieu Renault, Pauline Vermeren, |
- 23€ |
- Civilisations étrangères |
- 354 pages
Dès la deuxième moitié du XIXe siècle, dans un contexte d’intense ségrégation raciale aux États-Unis, des Africains-Américains écrivent l’histoire occultée de leur communauté pour l’inscrire au coeur du récit national et, au-delà, pour révéler la contribution de la diaspora noire à l’histoire mondiale. Cette histoire en marge questionne la discipline historique elle-même et affirme la nécessité d’écrire une histoire-monde.
Mais comment écrire une véritable histoire globale ? Ce livre entend démontrer qu’il faut non seulement donner droit de cité à celles et ceux qui ont trop souvent été exclus du récit historique ou ont été relégués à ses marges, mais aussi concevoir la marge (géographique, sociale, économique) comme un centre d’innovation épistémologique et politique, un lieu paradoxalement privilégié pour (re)penser et (ré)écrire l’histoire.
Depuis plus d’un siècle à travers le monde, des historiens et des historiennes placent la périphérie au centre et, par là même, déprovincialisent l’histoire. Ce sont ces travaux qui, faisant l’histoire des marges (sexuelles-genrées, impérialescoloniales, scientifiques-disciplinaires…), participent à l’écriture d’une histoire globale.
Ils en parlent
L’ouvrage élargit le débat à d’autres terrains (Asie, Afrique et Caraïbe) et aborde une notion toujours sous-jacente et apparemment trop évidente pour que les sources secondaires ne l’interrogent : la marge. Pourtant, comme le proposent ici les éditeurs, il convient d’y revenir pour comprendre comment la/les marge(s) ou la/les périphérie(s) sont des milieux où des auteurs, des militants, des chercheurs ont autant fait l’histoire-monde que les mythes et épopées européens.
Cet ouvrage collectif ouvre des perspectives historiographiques stimulantes sur les historiens et les historiennes qui « ont écrit en situation de marginalité, géographique, sociale, économique ou professionnelle » (p. 7). Il démontre que les Afro-Américains aux États-Unis, les femmes, ou encore les « professionnels amateurs » (bibliothécaires, archivistes, collectionneurs) ont fait des marges des espaces d’innovation, méthodologique comme thématique.
« 20 & 21. Revue d'histoire » 2019/4 N° 144, pages 209