Elles sont entre 75 000 et 95 000 à chercher refuge en France. Des femmes dont on ne parle pas. Des figures subalternes de l’histoire, qui restent dans l’ombre de leurs compagnons d’armes. Des femmes dont les trajectoires et les expériences restent invisibles. Lors de la « Retirada », l’exode antifranquiste au début de l’année 1939, des hommes mais aussi des femmes et des enfants traversent la frontière pyrénéenne pour se réfugier en France.
Au croisement de l’histoire des femmes, du genre et des migrations, ce livre rend visibles les femmes espagnoles réfugiées en France de 1939 à 1942. Il propose une narration au féminin de l’exode sur le sol français pour faire advenir ces femmes comme sujets politiques sur la scène historique. 80 ans après la retirada, ce livre met en lumière la dimension résolument politique de ces femmes en exil.
Ils en parlent
" À leur arrivée en France, en 1939, les réfugiées espagnoles furent « précédées par trois figures stéréotypées circulant à leur sujet : la femme engagée, la femme "de mauvaise vie" et la victime ». C'est leur histoire que relate Maëlle Maugendre, par le biais de la catégorisation des groupes de réfugiées.
La période de janvier 1939 à novembre 1942 a été analysée grâce à des entretiens avec treize femmes et à des documents français et espagnols. Ces archives orales et écrites permettent de démontrer combien les Espagnoles demeurèrent « dans l'ombre de leurs compagnons d'infortune ». L'un des intérêts de cette étude est de dévoiler les violences qu'elles subirent : celle du verbe, celle du cantonnement à une position subalterne. Ainsi, on leur déniait toute capacité d'action. Pourtant, certaines seront désignées comme suspectes et internées - seules - à partir de septembre 1939 dans le camp de Rieucros (Lozère). Leur histoire demeure celle de tous les étrangers dans une France qui avait alors oblitéré ses idéaux fondateurs. "
Sommaire
Introduction
Le droit d’asile face à la logique de police : des mots et des actes
État des lieux des centres d’hébergement
Le quotidien dans les centres d’hébergement
L’internement des femmes espagnoles
Les camps d’internement : des espaces politiques ?
Quitter la France
Les alternatives à la prise en charge étatique
Conclusion
25,00 €
En stock
Femmes en exil
Elles sont entre 75 000 et 95 000 à chercher refuge en France. Des femmes dont on ne parle pas. Des figures subalternes de l’histoire, qui restent dans l’ombre de leurs compagnons d’armes. Des femmes dont les trajectoires et les expériences restent invisibles. Lors de la « Retirada », l’exode antifranquiste au début de l’année 1939, des hommes mais aussi des femmes et des enfants traversent la frontière pyrénéenne pour se réfugier en France.
Au croisement de l’histoire des femmes, du genre et des migrations, ce livre rend visibles les femmes espagnoles réfugiées en France de 1939 à 1942. Il propose une narration au féminin de l’exode sur le sol français pour faire advenir ces femmes comme sujets politiques sur la scène historique. 80 ans après la retirada, ce livre met en lumière la dimension résolument politique de ces femmes en exil.
Ils en parlent
" À leur arrivée en France, en 1939, les réfugiées espagnoles furent « précédées par trois figures stéréotypées circulant à leur sujet : la femme engagée, la femme "de mauvaise vie" et la victime ». C'est leur histoire que relate Maëlle Maugendre, par le biais de la catégorisation des groupes de réfugiées.
La période de janvier 1939 à novembre 1942 a été analysée grâce à des entretiens avec treize femmes et à des documents français et espagnols. Ces archives orales et écrites permettent de démontrer combien les Espagnoles demeurèrent « dans l'ombre de leurs compagnons d'infortune ». L'un des intérêts de cette étude est de dévoiler les violences qu'elles subirent : celle du verbe, celle du cantonnement à une position subalterne. Ainsi, on leur déniait toute capacité d'action. Pourtant, certaines seront désignées comme suspectes et internées - seules - à partir de septembre 1939 dans le camp de Rieucros (Lozère). Leur histoire demeure celle de tous les étrangers dans une France qui avait alors oblitéré ses idéaux fondateurs. "
Sommaire
Introduction
Le droit d’asile face à la logique de police : des mots et des actes
État des lieux des centres d’hébergement
Le quotidien dans les centres d’hébergement
L’internement des femmes espagnoles
Les camps d’internement : des espaces politiques ?
Quitter la France
Les alternatives à la prise en charge étatique
Conclusion
25,00 €
En stock