Les écritures de l’exil témoignent de la disposition humaine au déplacement (aventure, voyage, nomadisme, bannissement…), mais aussi de la propension inéluctable de l’esprit humain à dire, à raconter, à construire et à se construire dans des récits d’une grande fécondité qui évoquent l’errance, qui partagent la souffrance, qui hurlent l’angoisse, qui clament une identité, qui revendiquent une voix, qui affirment un renouveau. L’exil peut en effet être vécu, et raconté, comme une aventure refondatrice de la vie, voire comme un espace de résistance intellectuelle, de sagesse et d’héroïsme, un moment de renaissance.
Si les histoires racontent et dissimulent (comme tout travail de mémoire) la souffrance, elles narrent aussi la victoire sur l’adversité, la capacité à rebâtir une nouvelle identité sur les ruines de celle qui a été érodée sinon éradiquée par les épreuves, mais qu’il est parfois difficile d’admettre. Raconter devient alors une part essentielle d’un processus de réparation et de renaissance, le recouvrement possible d’une identité désagrégée, que celle-ci soit personnelle ou collective, inscrite au sein d’une culture.
D’Ovide à Paul Morand, de Casanova aux émigrés de la Révolution française, ce livre nous plonge dans l’exil, source quasi inépuisable de créativité littéraire, jaillissement
d’une écriture-remède à la mélancolie
Sommaire
Avant-propos
Pierre-Yves Mocquais
Introduction
Pierre-Yves Mocquais
I – Paroles et écritures de l’exil
« Dans ces lignes je mets des mots d’exil » : l’exil de la ligne d’horizon à la ligne d’écriture
Danièle Sabbah
II – Relégation, bannissement et proscription politique : rancœur, lamentations, résignation
Écrire dans la langue de l’exil ? Le cas Ovide
Élisabeth Gavoille
L’exil d’un « citoyen du monde » : le Vénitien Giacomo Casanova
Sophie Rothé
De l’émigration (1789-1815) objet de dénonciation des pamphlets révolutionnaires à l’écriture romanesque et autobiographique de l’exil par les émigrés
Jean-Jacques Tatin-Gourier
Motifs et postures de l’exil chez Paul Morand
Catherine Douzou
III – Mémoire et autobiographie :banalisation, rédemption, évacuation
L’exil en Amérique de Madame de La Tour du Pin (1770-1853) : poétique euphorique et constructions identitaires
Marie-Paule de Weerdt-Pilorge
Luigi Meneghello entre trois langues : l’intensification comme privilège du dispatriato
Cristina TERRILE
De mémoire(s) d’homme. Narration et commémoration chez Heinrich Mann pendant l’exil américain
Michaela Enderle-Ristori
De la pampa à Paris : l’aventure d’Hector Bianciotti
Mónica Zapata
Annexes
Avec les contributions de Catherine Douzou, Marie-Paule De Weerdt-Pilorge, Michaela Enderle-Ristori, Élisabeth Gavoille, Sophie Rothé, Danièle Sabbah, Jean‑Jacques Tatin-Gourier, Cristina Terrile & Mónica Zapata.
Paroles et Ecritures de l’exil-Sommaire
18,00 €
En stock
Paroles et écritures de l’exil
Les écritures de l’exil témoignent de la disposition humaine au déplacement (aventure, voyage, nomadisme, bannissement…), mais aussi de la propension inéluctable de l’esprit humain à dire, à raconter, à construire et à se construire dans des récits d’une grande fécondité qui évoquent l’errance, qui partagent la souffrance, qui hurlent l’angoisse, qui clament une identité, qui revendiquent une voix, qui affirment un renouveau. L’exil peut en effet être vécu, et raconté, comme une aventure refondatrice de la vie, voire comme un espace de résistance intellectuelle, de sagesse et d’héroïsme, un moment de renaissance.
Si les histoires racontent et dissimulent (comme tout travail de mémoire) la souffrance, elles narrent aussi la victoire sur l’adversité, la capacité à rebâtir une nouvelle identité sur les ruines de celle qui a été érodée sinon éradiquée par les épreuves, mais qu’il est parfois difficile d’admettre. Raconter devient alors une part essentielle d’un processus de réparation et de renaissance, le recouvrement possible d’une identité désagrégée, que celle-ci soit personnelle ou collective, inscrite au sein d’une culture.
D’Ovide à Paul Morand, de Casanova aux émigrés de la Révolution française, ce livre nous plonge dans l’exil, source quasi inépuisable de créativité littéraire, jaillissement
d’une écriture-remède à la mélancolie
Sommaire
Avant-propos
Pierre-Yves Mocquais
Introduction
Pierre-Yves Mocquais
I – Paroles et écritures de l’exil
« Dans ces lignes je mets des mots d’exil » : l’exil de la ligne d’horizon à la ligne d’écriture
Danièle Sabbah
II – Relégation, bannissement et proscription politique : rancœur, lamentations, résignation
Écrire dans la langue de l’exil ? Le cas Ovide
Élisabeth Gavoille
L’exil d’un « citoyen du monde » : le Vénitien Giacomo Casanova
Sophie Rothé
De l’émigration (1789-1815) objet de dénonciation des pamphlets révolutionnaires à l’écriture romanesque et autobiographique de l’exil par les émigrés
Jean-Jacques Tatin-Gourier
Motifs et postures de l’exil chez Paul Morand
Catherine Douzou
III – Mémoire et autobiographie :banalisation, rédemption, évacuation
L’exil en Amérique de Madame de La Tour du Pin (1770-1853) : poétique euphorique et constructions identitaires
Marie-Paule de Weerdt-Pilorge
Luigi Meneghello entre trois langues : l’intensification comme privilège du dispatriato
Cristina TERRILE
De mémoire(s) d’homme. Narration et commémoration chez Heinrich Mann pendant l’exil américain
Michaela Enderle-Ristori
De la pampa à Paris : l’aventure d’Hector Bianciotti
Mónica Zapata
Annexes
Avec les contributions de Catherine Douzou, Marie-Paule De Weerdt-Pilorge, Michaela Enderle-Ristori, Élisabeth Gavoille, Sophie Rothé, Danièle Sabbah, Jean‑Jacques Tatin-Gourier, Cristina Terrile & Mónica Zapata.
Paroles et Ecritures de l’exil-Sommaire
18,00 €
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