Presses Universitaires
François-Rabelais

Date de parution : 25/05/23
Nb de pages : 336
Préface : Joe Solmonese
ISBN : 978-2-86906-903-9
EAN : 9782869069039

La fabrique de l’égalité LGBTQ aux États-Unis

Dissension, résolution et réparation

Le rôle de la Cour suprême dans les méandres des contre-pouvoirs institutionnels et du jeu politique étatsunien est méconnu mais fondamental. Par exemple, l’arsenal jurisprudentiel mis en place par l’intermédiaire du juge pivot Anthony Kennedy, a permis de sanctuariser l’égalité des droits des citoyens américains LGBTQ+ en reconnaissant le droit fondamental au mariage pour les couples de même sexe en 2015. De 1996 à 2015, Kennedy s’est méticuleusement attaché à donner de l’épaisseur à la clause d’égale protection du 14e Amendement, érigée en véritable rempart contre la discrimination d’une « classe suspecte », tout en réaffirmant le principe de neutralité qui doit s’appliquer à toute autorité publique désireuse de délimiter les contours de la « liberté religieuse ».

En étudiant les zones de convergence et de tension qui ont façonné les grands arrêts des droits des Américains LGBTQ+, ce livre éclaire sur les ressorts idéologiques, théoriques et interprétatifs qui ne cessent de fracturer les juges de la Cour suprême. En outre, il a pour objectif de réaffirmer que la citoyenneté des Américains LGBTQ+ peut dépasser toutes considérations politiques partisanes et ouvrir une troisième voie, celle du compromis et de la réparation morale et juridique.

Pratique et étayé de témoignages et de récits authentiques des acteurs du mouvements LGBTQ+ et des familles homoparentales, ce livre permet de mieux cerner les enjeux qui sous-tendent les guerres culturelles ravivées par la présidence de Donald Trump.

Ils en parlent

En définitive, La Fabrique de l’égalité LGBTQ+ constitue une contribution riche et originale tant à l’histoire des luttes LGBTQ+ qu’à l’histoire de la Cour suprême. Castet montre efficacement la manière dont la défense des droits LGBTQ+ par l’appareil juridique participe de l’orientation libérale donnée à la Cour suprême par le juge en chef Warren pendant les années 1960, et ce jusque dans les décisions de juges pourtant conservateurs tels que Kennedy ou Gorsuch. Une des forces de l’ouvrage réside dans sa contextualisation large, qui replace les luttes LGBTQ+ dans une histoire plus vaste des droits civiques. Les parallèles établis avec des arrêts d’importance capitale pour d’autres groupes minorisés (Plessy v. FergusonBrown v. Board of EducationGriswold v. Connecticut, Loving v. Virginia,) illustrent la manière dont ces luttes se croisent, s’inspirent, et construisent ensemble un arsenal juridique garantissant la protection des minorités.

Audrey Haensler, “Anthony Castet, La fabrique de l’égalité LGBTQ+ aux États-Unis. Dissension, résolution et réparation”, Miranda 30 | 2024, [En ligne le 22 Octobre 2024].

 

Aux États-Unis, la longue marche vers l’égalité LGBTQ+, The Conversation [En ligne le 24 mai 2023].

24,00 

En stock

La fabrique de l’égalité LGBTQ aux États-Unis

Dissension, résolution et réparation

Le rôle de la Cour suprême dans les méandres des contre-pouvoirs institutionnels et du jeu politique étatsunien est méconnu mais fondamental. Par exemple, l’arsenal jurisprudentiel mis en place par l’intermédiaire du juge pivot Anthony Kennedy, a permis de sanctuariser l’égalité des droits des citoyens américains LGBTQ+ en reconnaissant le droit fondamental au mariage pour les couples de même sexe en 2015. De 1996 à 2015, Kennedy s’est méticuleusement attaché à donner de l’épaisseur à la clause d’égale protection du 14e Amendement, érigée en véritable rempart contre la discrimination d’une « classe suspecte », tout en réaffirmant le principe de neutralité qui doit s’appliquer à toute autorité publique désireuse de délimiter les contours de la « liberté religieuse ».

En étudiant les zones de convergence et de tension qui ont façonné les grands arrêts des droits des Américains LGBTQ+, ce livre éclaire sur les ressorts idéologiques, théoriques et interprétatifs qui ne cessent de fracturer les juges de la Cour suprême. En outre, il a pour objectif de réaffirmer que la citoyenneté des Américains LGBTQ+ peut dépasser toutes considérations politiques partisanes et ouvrir une troisième voie, celle du compromis et de la réparation morale et juridique.

Pratique et étayé de témoignages et de récits authentiques des acteurs du mouvements LGBTQ+ et des familles homoparentales, ce livre permet de mieux cerner les enjeux qui sous-tendent les guerres culturelles ravivées par la présidence de Donald Trump.

Ils en parlent

En définitive, La Fabrique de l’égalité LGBTQ+ constitue une contribution riche et originale tant à l’histoire des luttes LGBTQ+ qu’à l’histoire de la Cour suprême. Castet montre efficacement la manière dont la défense des droits LGBTQ+ par l’appareil juridique participe de l’orientation libérale donnée à la Cour suprême par le juge en chef Warren pendant les années 1960, et ce jusque dans les décisions de juges pourtant conservateurs tels que Kennedy ou Gorsuch. Une des forces de l’ouvrage réside dans sa contextualisation large, qui replace les luttes LGBTQ+ dans une histoire plus vaste des droits civiques. Les parallèles établis avec des arrêts d’importance capitale pour d’autres groupes minorisés (Plessy v. FergusonBrown v. Board of EducationGriswold v. Connecticut, Loving v. Virginia,) illustrent la manière dont ces luttes se croisent, s’inspirent, et construisent ensemble un arsenal juridique garantissant la protection des minorités.

Audrey Haensler, “Anthony Castet, La fabrique de l’égalité LGBTQ+ aux États-Unis. Dissension, résolution et réparation”, Miranda 30 | 2024, [En ligne le 22 Octobre 2024].

 

Aux États-Unis, la longue marche vers l’égalité LGBTQ+, The Conversation [En ligne le 24 mai 2023].

Date de parution : 25/05/23
Nb de pages : 336
Préface : Joe Solmonese
ISBN : 978-2-86906-903-9
EAN : 9782869069039

24,00 

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