Le rapport affectif des individus à leurs lieux de vie est-il lié à l’évolution et aux dynamiques des espaces ? À la situation de la personne dans le cycle de vie, à l’ancienneté de sa connaissance et de sa pratique des lieux ? Cet ouvrage, en présentant les tendances d’appropriation affective construites à partir des temporalités vécues en lien avec les temporalités urbaines, propose une réflexion sur la possibilité d’un urbanisme aimable en suivant la piste des « prises affectives ».
Les réflexions urbanistiques actuelles portent un intérêt de plus en plus marqué au rapport sensible des habitants et usagers envers la ville en analysant les liens sensoriel, poétique, émotionnel et affectif des individus à ses différents lieux. Quels sont les fondements de ces liens ? Dépendent-ils des individus ? Des lieux ? De l’un et l’autre ? Ce rapport affectif à la ville n’est pas figé, il ne peut l’être, il évolue sans cesse au fil des expériences, des connaissances, des apprentissages que chacun fait de la ville. La ville est elle aussi dynamique, les lieux ont une histoire qui s’écrit aux rythmes des pas de ceux qui la pratiquent et des projets de ceux qui la fabriquent. C’est en confrontant les temporalités propres à l’individu et propres aux lieux urbains que des figures idéales-typiques de cette relation si particulière sont ressorties. En les croisant, quatre tendances d’appropriation affective des lieux ont été dévoilées. Elles mettent ainsi en évidence que ce sont principalement les individus, selon leur avancée dans la vie et leur ancienneté de connaissance des lieux, qui déterminent l’évolution du rapport affectif au lieu. Cependant, et c’est ainsi que la réflexion s’oriente vers une portée opérationnelle, les lieux possèdent des « prises affectives ». Elles sont ici présentées dans leur diversité et surtout dans leur capacité à susciter une réflexion sur la possibilité de tendre vers un urbanisme aimable.
Sommaire
Introduction
Partie 1 : Habiter affectivement les lieux : un être-là affecté qui fait affectivement
avec l’espace
Chapitre 1. Habiter les lieux : la constitution d’un lien
1. L’habiter en tant qu « être-là dans l’espace 11
1.1. Une réflexion philosophique sur la relation de l’homme à son environnement
1.2. Une réflexion de la géographie humaniste d’inspiration phénoménologique
1.3. L’analyse des relations homme-environnement par la psychologie
2. L’habiter : le faire-avec l’espace vers la construction de territorialités affectives
2.1. L’Habiter comme l’ensemble des pratiques des lieux
2.2. Une nouvelle théorie de l’habiter : La question du faire avec l’espace se substitue-t-elle à celle de l’être avec l’espace ?
2.3. De l’espace perçu à l’espace vécu : les processus d’identification et d’appropriation en tant que condition sine qua none de la territorialité
2.4. Habiter l’espace géographique : de l’espace aux lieux vers la construction d’une territorialité
Chapitre 2. Habiter affectivement les lieux
1. Le rapport affectif au lieu ou une manière d’habiter affectivement les lieux
1.1. Genèse d’un objet de recherche
1.2. Qualifier le rapport affectif
2. Vers la formalisation d’un objet de recherche
2.1. Le rapport affectif : un objet de recherche au croisement de diverses approches sensibles des relations individu-espace
2.2. Le rapport affectif : un être-là affecté, qui fait affectivement avec l’espace
Chapitre 3. Une approche temporelle centrée sur l’individu
1. Conception des lieux et pratiques des individus : vers une synchronie entre la fabrique des lieux et leurs usages
1.1. Confrontation des temporalités de conception aux temporalités de l’usage
1.2. Pour un urbanisme de la chronotopie
1.3. Temporalités des lieux versus temporalités des individus
2. Un positionnement central de l’individu comme être compréhensible
3. De l’affirmation de l’individu dans la société contemporaine à sa reconnaissance en tant qu’expression d’une subjectivité
3.1. La reconnaissance d’une intériorité et d’une identité individuelles
3.2. Le processus d’individuation : la fabrique de l’individu et la production d’espace
3.3. L’affirmation d’une société à « individus pluriels » qui expériencent les lieux
Partie 2 : Le rapport affectif aux espaces publics urbains : une affaire de rythmes individuels et urbains
Chapitre 4. Le rapport affectif aux espaces publics nantais
1. Quatre espaces publics ou ouverts au public
1.1. D’une configuration qui fait les lieux
1.2. Deux couples de lieux et quatre fonctions distinctes
1.3. L’histoire fait les lieux et les lieux racontent une histoire aux individus
1.4. La représentativité des choix de terrains
2. Une méthodologie en 3 phases
2.1. Des enquêtés aux variables temporelles diverses
2.2. Les circonstances d’enquêtes
2.3. Choix de la méthode et élaboration d’une démarche ad hoc
Chapitre 5. Le choix d’une démarche ad hoc : une structuration en 3 phases
1. La phase exploratoire d’enquête vers la formulation de sous-hypothèses
1.1. 1ères représentations de l’évolution du rapport affectif aux lieux
1.2. Les premières tendances d’évolution du rapport affectif
2. La phase de déconstruction : vers la mise en évidence de l’influence des temporalités individuelles
2.1. L’élaboration du questionnaire
2.2. Une double scission en deux couples de lieux
2.3. Une analyse du questionnaire complémentaire en fonction des temporalités individuelles
2.4. Influence des temporalités individuelles et urbaines pour les quatre lieux d’étude
3. La phase de reconstruction : vers l’élaboration de typologies temporelles de lieux et d’individus
3.1. L’entretien : véritable maïeutique de l’affectif
3.2. L’observation directe ou la difficulté d’observer le rapport affectif
3.3. Une démarche d’analyse : la construction d’idéaux-types et de cartes comportementales
Partie 3 : Le modèle d’évolution du rapport affectif aux lieux : confrontation des tendances d’appropriation des individus avec les prises affectives des lieux
Chapitre 6. Des figures idéales-typiques aux tendances d’évolution du rapport affectif
1. L’appropriation affective des lieux : la place des temporalités du lieu
1.1. L’évolution historique et urbanistique: entre reconnaissance par identification et acceptation par intégration des lieux
1.1.1. La reconnaissance des lieux par identification
1.2. Les dynamiques quotidiennes des lieux entre indifférence/inadéquation et adhésion/affection
2. L’appropriation affective des lieux par les individus : les temporalités individuelles comme déterminants essentiels
2.1. L’avancée dans la vie de l’individu : un facteur essentiel dans l’évolution du rapport affectif
2.2. L’ancienneté de la connaissance du lieu en faveur d’un attachement plus marqué
2.3. Le rapport affectif, une construction temporelle individuelle en fonction des temporalités des lieux
Chapitre 7. Des cartes comportementales aux prises affectives des lieux
1. Recomposition des observations selon le modèle de la « traversée polyglotte »
2. Description sensible des lieux à partir des observations
2.1. La description d’une ambiance
2.2. Entre ambiance et chronotopie des quatre lieux d’étude
3. Des cartes comportementales aux prises affectives
3.1. La carte comportementale : le lien entre la matérialité des lieux et les modes d’habiter
3.2. La spatialité affective des habitants
3.3. La mise en évidence de prises affectives
3.4. Le potentiel affectif des quatre espaces publics étudiés
Conclusion
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La ville et le sablier
Le rapport affectif des individus à leurs lieux de vie est-il lié à l’évolution et aux dynamiques des espaces ? À la situation de la personne dans le cycle de vie, à l’ancienneté de sa connaissance et de sa pratique des lieux ? Cet ouvrage, en présentant les tendances d’appropriation affective construites à partir des temporalités vécues en lien avec les temporalités urbaines, propose une réflexion sur la possibilité d’un urbanisme aimable en suivant la piste des « prises affectives ».
Les réflexions urbanistiques actuelles portent un intérêt de plus en plus marqué au rapport sensible des habitants et usagers envers la ville en analysant les liens sensoriel, poétique, émotionnel et affectif des individus à ses différents lieux. Quels sont les fondements de ces liens ? Dépendent-ils des individus ? Des lieux ? De l’un et l’autre ? Ce rapport affectif à la ville n’est pas figé, il ne peut l’être, il évolue sans cesse au fil des expériences, des connaissances, des apprentissages que chacun fait de la ville. La ville est elle aussi dynamique, les lieux ont une histoire qui s’écrit aux rythmes des pas de ceux qui la pratiquent et des projets de ceux qui la fabriquent. C’est en confrontant les temporalités propres à l’individu et propres aux lieux urbains que des figures idéales-typiques de cette relation si particulière sont ressorties. En les croisant, quatre tendances d’appropriation affective des lieux ont été dévoilées. Elles mettent ainsi en évidence que ce sont principalement les individus, selon leur avancée dans la vie et leur ancienneté de connaissance des lieux, qui déterminent l’évolution du rapport affectif au lieu. Cependant, et c’est ainsi que la réflexion s’oriente vers une portée opérationnelle, les lieux possèdent des « prises affectives ». Elles sont ici présentées dans leur diversité et surtout dans leur capacité à susciter une réflexion sur la possibilité de tendre vers un urbanisme aimable.
Sommaire
Introduction
Partie 1 : Habiter affectivement les lieux : un être-là affecté qui fait affectivement
avec l’espace
Chapitre 1. Habiter les lieux : la constitution d’un lien
1. L’habiter en tant qu « être-là dans l’espace 11
1.1. Une réflexion philosophique sur la relation de l’homme à son environnement
1.2. Une réflexion de la géographie humaniste d’inspiration phénoménologique
1.3. L’analyse des relations homme-environnement par la psychologie
2. L’habiter : le faire-avec l’espace vers la construction de territorialités affectives
2.1. L’Habiter comme l’ensemble des pratiques des lieux
2.2. Une nouvelle théorie de l’habiter : La question du faire avec l’espace se substitue-t-elle à celle de l’être avec l’espace ?
2.3. De l’espace perçu à l’espace vécu : les processus d’identification et d’appropriation en tant que condition sine qua none de la territorialité
2.4. Habiter l’espace géographique : de l’espace aux lieux vers la construction d’une territorialité
Chapitre 2. Habiter affectivement les lieux
1. Le rapport affectif au lieu ou une manière d’habiter affectivement les lieux
1.1. Genèse d’un objet de recherche
1.2. Qualifier le rapport affectif
2. Vers la formalisation d’un objet de recherche
2.1. Le rapport affectif : un objet de recherche au croisement de diverses approches sensibles des relations individu-espace
2.2. Le rapport affectif : un être-là affecté, qui fait affectivement avec l’espace
Chapitre 3. Une approche temporelle centrée sur l’individu
1. Conception des lieux et pratiques des individus : vers une synchronie entre la fabrique des lieux et leurs usages
1.1. Confrontation des temporalités de conception aux temporalités de l’usage
1.2. Pour un urbanisme de la chronotopie
1.3. Temporalités des lieux versus temporalités des individus
2. Un positionnement central de l’individu comme être compréhensible
3. De l’affirmation de l’individu dans la société contemporaine à sa reconnaissance en tant qu’expression d’une subjectivité
3.1. La reconnaissance d’une intériorité et d’une identité individuelles
3.2. Le processus d’individuation : la fabrique de l’individu et la production d’espace
3.3. L’affirmation d’une société à « individus pluriels » qui expériencent les lieux
Partie 2 : Le rapport affectif aux espaces publics urbains : une affaire de rythmes individuels et urbains
Chapitre 4. Le rapport affectif aux espaces publics nantais
1. Quatre espaces publics ou ouverts au public
1.1. D’une configuration qui fait les lieux
1.2. Deux couples de lieux et quatre fonctions distinctes
1.3. L’histoire fait les lieux et les lieux racontent une histoire aux individus
1.4. La représentativité des choix de terrains
2. Une méthodologie en 3 phases
2.1. Des enquêtés aux variables temporelles diverses
2.2. Les circonstances d’enquêtes
2.3. Choix de la méthode et élaboration d’une démarche ad hoc
Chapitre 5. Le choix d’une démarche ad hoc : une structuration en 3 phases
1. La phase exploratoire d’enquête vers la formulation de sous-hypothèses
1.1. 1ères représentations de l’évolution du rapport affectif aux lieux
1.2. Les premières tendances d’évolution du rapport affectif
2. La phase de déconstruction : vers la mise en évidence de l’influence des temporalités individuelles
2.1. L’élaboration du questionnaire
2.2. Une double scission en deux couples de lieux
2.3. Une analyse du questionnaire complémentaire en fonction des temporalités individuelles
2.4. Influence des temporalités individuelles et urbaines pour les quatre lieux d’étude
3. La phase de reconstruction : vers l’élaboration de typologies temporelles de lieux et d’individus
3.1. L’entretien : véritable maïeutique de l’affectif
3.2. L’observation directe ou la difficulté d’observer le rapport affectif
3.3. Une démarche d’analyse : la construction d’idéaux-types et de cartes comportementales
Partie 3 : Le modèle d’évolution du rapport affectif aux lieux : confrontation des tendances d’appropriation des individus avec les prises affectives des lieux
Chapitre 6. Des figures idéales-typiques aux tendances d’évolution du rapport affectif
1. L’appropriation affective des lieux : la place des temporalités du lieu
1.1. L’évolution historique et urbanistique: entre reconnaissance par identification et acceptation par intégration des lieux
1.1.1. La reconnaissance des lieux par identification
1.2. Les dynamiques quotidiennes des lieux entre indifférence/inadéquation et adhésion/affection
2. L’appropriation affective des lieux par les individus : les temporalités individuelles comme déterminants essentiels
2.1. L’avancée dans la vie de l’individu : un facteur essentiel dans l’évolution du rapport affectif
2.2. L’ancienneté de la connaissance du lieu en faveur d’un attachement plus marqué
2.3. Le rapport affectif, une construction temporelle individuelle en fonction des temporalités des lieux
Chapitre 7. Des cartes comportementales aux prises affectives des lieux
1. Recomposition des observations selon le modèle de la « traversée polyglotte »
2. Description sensible des lieux à partir des observations
2.1. La description d’une ambiance
2.2. Entre ambiance et chronotopie des quatre lieux d’étude
3. Des cartes comportementales aux prises affectives
3.1. La carte comportementale : le lien entre la matérialité des lieux et les modes d’habiter
3.2. La spatialité affective des habitants
3.3. La mise en évidence de prises affectives
3.4. Le potentiel affectif des quatre espaces publics étudiés
Conclusion
Carnet d’illustrations
25,00 €
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